{"id":36525,"date":"2013-11-07T10:36:34","date_gmt":"2013-11-07T09:36:34","guid":{"rendered":"https:\/\/www.helha.be\/?p=36525"},"modified":"2013-11-13T10:53:47","modified_gmt":"2013-11-13T09:53:47","slug":"les-gens-du-voyage-photographies-damienne-flipo","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.helha.be\/les-gens-du-voyage-photographies-damienne-flipo\/","title":{"rendered":"Les gens du voyage – Photographies de Damienne Flipo"},"content":{"rendered":"
Voir l’\u00e9v\u00e9nement sur <\/span>Facebook<\/a>.<\/span><\/p>\n Damienne Flipo a toujours \u00e9t\u00e9 interpell\u00e9e par le peuple tsigane. Petite, habitant \u00e0 la Chauss\u00e9e de Lille, \u00e0 Tournai, face \u00e0 la Plaine des Manoeuvres, elle voyait ces hommes et ces femmes du voyage. Elle les voyait, elle les guettait, ces femmes, avec leurs longues jupes, leurs bijoux dor\u00e9s, leurs longs cheveux noirs qui venaient qu\u00e9mander de l’eau avec leurs jerricans. Tr\u00e8s vite, elle s’est identifi\u00e9e \u00e0 elles.<\/p>\n Etudiante en Communication visuelle \u00e0 l’Institut Saint-Luc de Ramegnies-Chin, Damienne Flipo apprivoise la photo, ce \u00ab\u00a0passe-partout qui permet de rencontrer des gens\u00a0\u00bb. A Saint-Luc, des professeurs vont confirmer sa vocation : Daniel Brunemer, pour l’esth\u00e9tique, Michel Van Eeckhout, pour le reportage. Elle c\u00f4toie aussi Charles Prayez, Eric Gaspardo, voire l’humble mais combien talentueux auteur de Martine, Marcel Marlier.<\/p>\n Dipl\u00f4m\u00e9e, Damienne Flipo poursuit sa qu\u00eate, riv\u00e9e \u00e0 son enfance. Elle \u00ab\u00a0entre\u00a0\u00bb dans le peuple rom.<\/strong> Mais comment\u00a0? \u00ab\u00a0Sur la pointe des pieds\u00a0\u00bb, me r\u00e9pond imm\u00e9diatement mon interlocutrice. \u00ab\u00a0Il faut d’abord les aimer. Et puis, \u00e0 chacune de mes visites, je leur rapportais des photos. Je crois qu’il doit y avoir des bo\u00eetes de photos qui tra\u00eenent dans toute l’Europe… Oui, au d\u00e9part, c’est une relation de confiance, de partage, de respect. Ceux qui mendient ont d’abord besoin d’un regard, bien avant d’argent\u00a0\u00bb.<\/p>\n Pour elle, ce qui caract\u00e9rise le peuple Rom est la terreur : \u00ab\u00a0C’est un peuple terroris\u00e9. L’enfant na\u00eet, vit avec cette peur. Et moi, face \u00e0 cela, face \u00e0 cette injustice, \u00e0 ces discriminations, je me r\u00e9volte. Parce qu’il y a urgence.<\/strong> Parce qu’on ne peut pas \u00eatre indiff\u00e9rent. On se sent tellement impuissant. Mais il faut que les choses bougent. On ne doit pas l’attendre du politique. C’est \u00e0 nous, aux jeunes d’aujourd’hui de le faire, petites gouttes d’eau par petites gouttes d’eau… \u00ab\u00a0<\/p>\n Auparavant, Damienne Flipo a photographi\u00e9 Marseille o\u00f9 elle partait seule, deux fois par an, en juin et en septembre. Pour la lumi\u00e8re. Pour la mosa\u00efque de couleurs et de gens. \u00a0L\u00e0 encore, dans la cit\u00e9 phoc\u00e9enne, les Tsiganes sont bien pr\u00e9sents. Avec les r\u00e9fugi\u00e9s, les taulards, les prostitu\u00e9s et les drogu\u00e9s…<\/p>\n Aujourd’hui, suite au d\u00e9c\u00e8s de sa soeur, Marie-Diane, qui avait elle aussi une \u00e2me artistique (Marie-Diane \u00e9tait com\u00e9dienne), Damienne a cess\u00e9 de photographier l’humain. \u00ab\u00a0Je vis d\u00e9sormais en moi l’\u00e9mergence d’une autre photographe. On photographie les autres pour se trouver soi-m\u00eame. D\u00e9sormais, je photographie la nature et les arbres en particulier. Ils sont notre m\u00e9moire. Plus que centenaires, ils sont et ont \u00e9t\u00e9 le t\u00e9moin de nombreux \u00e9v\u00e9nements qui se sont d’ailleurs imprim\u00e9s en eux-m\u00eames…\u00a0\u00bb<\/p>\n Un cheminement authentique p\u00e9tri de r\u00e9volte et de compassion.<\/p>\n L\u2019expo \u00ab\u00a0Roms\u00a0\u00bb est visible jusqu\u2019au 15 d\u00e9cembre au H.E. 1 3e<\/sup> \u00e9tage (HELHa – ISSHA<\/a>).<\/p>\n A ne rater sous aucun pr\u00e9texte\u00a0!<\/p>\n