Pour la deuxième année consécutive, nous étions 12 étudiants et 2 professeurs du BAC Assistant-e Social-e de Louvain-la-Neuve à partir au Bénin durant deux semaines en février.
Nous avons pu y découvrir le travail social en partenariat avec l’école sociale de Cotonou (niveau universitaire). Deux aspects nous ont marqués : ces études sont plutôt réservées à l’élite sociale et très peu auront l’opportunité de travailler comme AS.
Le voyage était centré sur les politiques de jeunesse en partenariat, entre autres, avec Amarrage qui organise des séjours de rupture comme alternative au placement en centre fermé (IPPJ). Ce qui nous a frappés, c’est la dureté des conditions de séjour : village isolé, dénuement total, pas d’électricité ni d’eau courante.
Nous avons également visité l’institution Terres Rouges qui prend en charge des enfants des rues de Cotonou. Nous y avons retenu la notion d’urgence sociale qui n’est pas du tout la même que chez nous. Leur plus jeune enfant à la rue était un enfant de 3 ans avec son frère de 8 ans… chose totalement inimaginable chez nous.
La majorité de notre séjour s’est déroulé à Comé (à 15km de la frontière avec le Togo) en lien avec l’ONG béninoise Carrefour jeunesse. Cette association locale est à la fois une maison de jeunes, une AMO et un centre de créativité. Encore une fois, un partenariat s’est créé, qui s’est concrétisé par une journée en famille. C’est un des moments les plus forts du séjour où nous avons pu découvrir la réalité que vivent au quotidien les jeunes Béninois.
Aussi, le plus marquant dans ce voyage, c’est le choc culturel vécu par tous, étudiants et professeurs. Nous avons été en contact, certes, avec une pauvreté extrême ; mais, en même temps, avec une joie de vivre, une simplicité, une vie peu stressante qui nous ont marqués pour longtemps. À tel point que certains, un mois après le retour, ont du mal à fonctionner comme avant et/ou ont changé leur projet de vie…