Calais… Le coup de poing dans la gueule… Anecdote…
Le porche d’une église. 6 Syriens nous y accueillent… On s’assied sur les marches. On boit le thé qu’ils nous préparent… Rencontre, calme, chaleur humaine, partage… Chouette ambiance… 6 combis de la police… 16 CRS en uniforme, armés, parés de caméras… Et le sous-préfet d’entamer son couplet : le camp doit être libéré avant la fin du mois… Dans le calme ou par la force… Les Syriens ont tout intérêt à choisir le calme… Contraste entre la tolérance de l’instant précédent et la violence étatique qui s’exprime… Et les Syriens nous disent qu’ils ne partiront pas…
Quelques flashes sur notre séjour : Kevin et sa mouette… La voix de Lolita qui chante Renaud sur les falaises de Douvres… Les yeux assassins de Sophie qui écoute le sous-préfet… Le keffieh de Jeremie placé « à la palestinienne » sur sa tête par le capitaine syrien… La ballade en taxi côté gauche et les frayeurs à chaque carrefour… Le regard ébloui d’Hadrien dans l’immense machine culturelle et artistique qu’est le Channel… Les petites attentions d’Ariel envers Anaïs notre guide… Les gorges serrées de Florence et Stéphanie qui racontent les grenades paralysantes et les coups de matraque… L’émotion angoissée de Sonia… Frédérique et sa recherche effrénée (et déçue) de scones… Le cœur d’Isabelle qui fond lors de sa rencontre avec la petite Zinap au centre Victor Hugo… Le pétillement des yeux de Fanny dans le bar à thé du camp de Tioxyde (à cause de la fumée du feu ?)… Le joyeux anniversaire de Lucile dans le bus… Le quasi-recueillement dans l’Eglise de Tioxyde construite par les migrants… La beauté de certains de ces hommes qui explose dans les paroles de Charlotte… Le wonderfull English de Macha aussi communicatif que son sourire… Les ratés de Jeremy au billard, le prénom de Jalhil, source de bien des attentions…