La formation d’instituteur s’appuie sur l’expérience vécue. Elle doit répondre aux questions qui motivent l’étudiant à poursuivre ses objectifs : qu’est-ce qu’un instituteur, comment devient-on instituteur, qu’est-ce qu’apprendre, qu’est-ce qu’enseigner, comment enseigner.
La situation pédagogique, envisagée dans toute la complexité, est le point de départ de la démarche de formation. De cette complexité, il sera question de tirer des informations de natures différentes qui vont permettre à l’étudiant de construire en même temps son savoir, son savoir-être et son savoir-faire.
Les dimensions théoriques devraient venir en référence, en appui, en vérification, en enrichissement, en augmentation de la cohérence interne et externe des capacités en cours d’acquisition et des compétences en développement.
L’énergie de départ ne peut être autre que la motivation profonde de l’étudiant. Sans elle, rien de vrai ne peut être construit. Aucune évaluation n’est possible.
Il est donc indispensable que l’apprenant soit en démarche active et ouverte d’apprentissage, de recherche et de questionnement.
Il est de ce fait impensable d’attendre du professeur une position d’arroseur» de savoirs, de décideur absolu de démarches, même si dans le cadre institutionnel d’une école normale, des «devoirs» d’organisation et de sanctions d’étude sont incontournables et nécessaires.
L’intention des formateurs est d’amener chacun au plus près du niveau d’attente de l’école normale quant aux différentes natures de savoirs qu’elle doit voir se développer chez l’étudiant.
Elle est aussi de mettre en lumière chez chaque étudiant les aspects de ses différents savoirs qui seraient par trop limitants ou, d’autre part, à exploiter.
Le devoir de la formation est aussi de vérifier la qualité et la puissance du «petit moteur» qui l’entraîne dans ces nouveaux chemins.
L’étudiant, pour sa part, aura à combattre ses craintes, à affronter ses incertitudes, ses faiblesses, ses incompétences, à les reconnaître et à œuvrer à chaque instant pour les dépasser.
Le cours de méthodologie aidera chacun du groupe classe à découvrir ses propres potentialités, ses limites, ses tendances, ses erreurs, tant au niveau des connaissances que des croyances généralisantes, tant au niveau de ses savoirs que de ses savoir-être. Il devrait lui permettre de les accueillir, de les transformer au gré des expériences vécues, des recherches effectuées, et des réflexions menées personnellement et dans les séances de séminaire.
Le groupe classe est l’image d’une classe primaire dans laquelle le normalien sera amené à vivre.
Il est par nature un terrain de recherche et d’observation en même temps qu’il est simplement aussi un groupe classe. Un groupe classe qui a ses caractéristiques propres, ses «personnalités», son fonctionnement, ses codes relationnels.
Un groupe est un moyen extraordinaire de faire avancer chacun. Comme chacun a le pouvoir de faire évoluer le groupe et donc d’évoluer lui-même.
Un groupe est donc un système d’échange, de production, à la fois puissant et fragile. Il demande la participation de tous en permanence dans un schéma d’intention constructive, harmonieuse et noble.
Le maître a là aussi une mission importante à jouer : mettre en lumière, chaque fois que ce sera nécessaire, les aspects particuliers de la dynamique du groupe qui seraient en contradiction ou qui limiteraient le processus d’apprentissage.
L’évaluation devra donc nécessairement porter sur la capacité de l’étudiant à intégrer les nouveaux savoirs dans le rapport qu’ils entretiennent avec la réalité du terrain. Mais elle portera tout autant sur l’adéquation entre les compétences humaines, relationnelles et organisationnelles de l’étudiant et les attentes de l’école normale et primaire.
La section normale primaire forme des instituteurs et des institutrices primaires. Elle se donne pour objectif de former des professionnels de l’apprentissage qui seront capables d’enseigner les différentes disciplines et de prendre en charge les différentes facettes de l’école fondamentale en vue de donner aux enfants qui leur seront confiés les outils nécessaires à la construction de leur personne et de leur savoir.
Les trois ans de la formation permettent de développer progressivement les compétences nécessaires à la maîtrise d’un métier complexe :
Nous chercherons, à travers toute la formation, au départ de l’étudiant (de ce qu’il connaît, de ce qu’il vit, …) à le préparer à suivre des idéaux éducatifs face aux contraintes concrètes de la pratique et à développer chez lui un intérêt personnel à mettre en œuvre la formation reçue en tant que message prescriptif.
La formation vise à développer globalement chez l’étudiant :
La formation méthodologique occupe une place particulièrement importante dans la formation initiale. Elle se veut une démarche d’observation, d’analyse, d’élaboration, d’expérimentation, d’évaluation d’activités didactiques riches de sens pour tous. Les formateurs reconnaissent aux étudiants un temps d’apprentissage qui doit pouvoir se baser sur des essais, suivis d’évaluation et de réajustement.
La formation engage l’étudiant dans une dynamique de recherche personnelle et collective suscitée par la mise en place du nouveau programme de l’enseignement fondamental et des décrets «Ecole de la Réussite» et «Mission de l’Ecole».
L’étudiant est ainsi amené à analyser sa pratique éducative par le biais d’une évaluation formative en collaboration avec tous les partenaires.
Cette formation consiste en une articulation constante entre théorie et pratique afin de construire des démarches d’apprentissage proches du terrain, de tous les terrains.
Pour recevoir les informations importantes de la HELHa
Inscris-toi maintenant
à notre newsletter
ou
Suis nos réseaux sociaux